vendredi 31 août 2012

Revue Seiko SBDC005 : Conclusion

J'ai dû passer de l'ordre d'un an à surfer sur les forums horlogers pour trouver ma première montre mécanique. Après moultes tergiversations, mon choix s'est porté sur la Seiko SBDC005 et je n'ai aujourd'hui aucun regret. J'en suis même amoureux ! Je la porte presque tous les jours et je prends toujours autant de plaisir à lire l'heure qu'elle m'indique toujours avec précision. J'aime également jouer avec les bracelets même si le bracelet acier a ma préférence. On a presque l'impression de changer de montre rien qu'en changer le bracelet.

Le rapport qualité / prix est excellent, le mouvement fiable, ses qualités de plongeuses sont très appréciables, elle est massive tout en étant élégante pour un usage de tous les jours, bref c'est finalement une montre sans souci, utilisable en toolwatch, parée à toutes les épreuves du quotidien.

Mon choix s'était porté sur le cadran orange du fait de l'aspect plus sportif de cette version de la Sumo. J'aimais également beaucoup la noire, classe, mais moins originale et exclusive, la SBDC005 n'étant commercialisée qu'au Japon. Il est certain que ce cadran orange ne passe pas inaperçu, mais c'est tout à fait ce que je recherchais.

La SBDC005 à mon poignet (19 cm)

Revue Seiko SBDC005 : Le calibre 6R15 dans les entrailles de la bête

Le mouvement Seiko 6R15 est un excellent mouvement "basique" qui n'a rien à envier au classique ETA 2824-2 en finition standard. Le calibre est précis, fiable, bien fini et bénéficie d'une excellente réputation. La tenue de l'heure dans le temps est remarquable : à peine quelques secondes sur un mois pour ma Sumo (je dois avoir eu un peu de chance car le 6R15 de ma Seiko SARB065 perd de l'ordre de 10 secondes par jour).

Il s'agit précisément du calibre 6R15B, B car il s'agit d'une version construite après octobre 2006, mutualisant 6 pièces (le pont de rouage, le barillet complet de mouvement, le pignon et la roue de centre, le rochet, la masse oscillante et la vis du rochet) avec le mouvement 6R20 (équipant des Seiko de la gamme Premier). Seiko avait fait ce choix en raison d'économies d'échelle et c'en est pas plus mal pour ce mouvement 6R15.

Le calibre 6R15B dans le ventre de la SBDC005
Copyright etienne

Il est équipé d'une fonction stop-seconde, bien pratique pour régler précisément l'heure, et d'un remontage possible par la couronne en plus de celui par le mouvement du poignet.

Un article de ce blog montre ce calibre en mouvement : Le mouvement Seiko 6R15 en vidéo.

Revue Seiko SBDC005 : Les autres bracelets pour la Sumo

Mes pérégrinations sur le net m'ont permis de découvrir d'autres alternatives au bracelet vendu avec la montre. Il y en a pour presque tous les goûts, les bracelets cuir restant relativement rares car inadaptés du fait de l'espace important laissé entre le boitier et la pompe du bracelet. Cela dit, certains portent leur Sumo sur un cuir. A priori, je n'aime pas.

Yobokies, encore lui, commercialise un bracelet Oyster de largeur 22 mm avec des embouts pleins de 20 mm pouvant s'adapter aux dimensions des cornes de la Seiko Sumo. La boucle est siglée Seiko comme l'original, mais l'extension de plongée est absente. Cette solution présente l'avantage d'offrir un bracelet plus large de 10% au bracelet acier classique. Les embouts sont pleins, le bracelet est lourd et semble être de bonne qualité. Cependant, la finition et le traitement de surface, uniformément brossé, semblent un cran en dessous de l'original.

Bracelet Oyster 22mm avec embouts 20mm par Yobokies
Copyright madmaxucla
Yobokies présente également un second bracelet acier de type Anvil en 22 mm. Malheureusement, les embouts ne s'adaptent pas parfaitement à la forme de la carrure (comme le montre la photo ci-dessous). Comme pour le bracelet précédent, l'extension de plongée est absente et le traitement de surface est uniformément brossé, ce qui tranche avec la finition du boitier.


Bracelet Anvil 22mm par Yobokies
Copyright Yobokies

Watchadoo vend sur ebay des bracelets Anvil proche de celui présenté ci-dessous à la différence que la boucle n'est pas badgée Seiko et que ses bracelets existent en finition satiné, microbillé ou poli.

Personnellement, je trouve que le bracelet type Anvil, à l'image "brute", ne convient pas bien à la Seiko Sumo qui dégage une certaine classe. Les Anvil irait par exemple beaucoup mieux sur une Seiko Monster.

Pour l'été (ou pour toutes les saisons), les bracelets NATO sont aussi très sympathiques. Vous pourrez trouver tout un tas de NATO sympas de toutes les couleurs : ici du orange ou façon "James Bond". Le site internet TimeFactors est à ce sujet une excellente adresse.

La Seiko SBDC005 sur un NATO orange
Copyright kibi
La Seiko SBDC005 sur un NATO James Bond
Copyright Alienivan
Si vous avez connaissance d'autres combinaisons intéressantes avec la Seiko Sumo, je serais intéressé que vous m'en fassiez part.

Revue Seiko SBDC005 : Mes bracelets pour la Sumo

La Seiko SBDC005 est livrée de base avec le bracelet caoutchouc Z20 noir siglé SEIKO avec le logo de la vague. Celui-ci est très léger (20 g - mesure personnelle) mais je ne le trouve ni très beau, ni très confortable.

Le bracelet Seiko Z20 d'origine

De plus, la finesse de ce bracelet ne sied pas à la carrure de la montre de mon point de vue.

La Seiko SBDC005 avec son bracelet d'origine au poignet (19 cm)

J'ai donc rapidement opté pour le bracelet acier qui équipe déjà les Seiko SBDC001 et SBDC003 d'origine. Un horloger grenoblois, distributeur Seiko (Wegelin & Grua que je recommande), me l'a commandé et monté pour moins d'une centaine d'euros (soit bien moins cher que sur des sites japonais pour le coup...).

Le changement de bracelet se fait très aisément à l'aide d'un Bergeon 6767. Les barrettes à ressort utilisées sur cette montre sont des barrettes larges spéciales (2,5 mm de largeur et 1 mm aux extrémités) de chez Seiko (disponibles pour quelques euros sur eBay ou chez des distributeurs Seiko). Les cornes du boitier sont percées pour expulser facilement la barrette. Un jeu d'enfant.

Ce bracelet acier est splendide ! Je adore l'alternance de traitements de surface, poli et brossé, en harmonie avec la boite. Et même si ces 20 mm de largeur peuvent surprendre sur une montre de 45 mm, ce bracelet lui va à la perfection, mettant en valeur les cornes que j'aime tant. Les maillons pleins respirent la robustesse et la qualité. Les embouts sont également pleins. Ce bracelet pèse à lui seul 85 g.



Les maillons du bracelet, l'embout plein et la barrette épaisse

La boucle de ce bracelet, badgée SEIKO, est en acier plié. Elle présente comme particularité une extension qu'il est possible de déclipser pour être utiliser sur une combinaison de plongée. N'en ayant pas l'utilité et l'extension étant difficile à ouvrir, je ne l'ai jamais ouverte.

La boucle du bracelet de la Seiko SBDC005
Le réglage de la taille du bracelet peut se faire par le retrait de maillon ou par un réglage fin au niveau de la boucle (4 positions). Le retrait des maillons se fait par le retrait de groupilles et d'anneaux élastiques très petits. N'ayant pas les outils pour faire l'opération, j'ai laissé mon horloger mettre mon bracelet à la dimension de mon poignet.

Enfin, pour l'été, j'ai craqué pour un bracelet silicone en accord avec le cadran, c'est-à-dire orange bien flashy ! Je me le suis procuré sur le site internet watch-band-center.com. La barrette à ressorts, assez large, passe difficilement mais une fois en place, elle ne bouge plus (par contre, n'espérez plus la sortir !). La matière de ce bracelet est très confortable par rapport au caoutchouc du Z20. Sa taille est tout juste adapté à mon poignet de 19 cm, le bracelet étant fixé au dernier cran.

La Seiko SBDC005 en mode "été"


Caoutchouc noir ou silicone orange ?

Au final, je porte ma montre 90% du temps avec son bracelet en acier inoxydable. Je trouve que c'est la combinaison la plus confortable et la plus harmonieuse.

Revue Seiko SBDC005 : Le fond gravé du logo du tsunami

Pour une question d'étanchéité, le fond de la Seiko Sumo est rond, vissé, avec 6 encoches rectangulaires, et comme toutes les Seiko Divers, celui-ci est orné du médaillon représentant une vague ou un tsunami nous rappelant la célèbre estampe d'Hokusai : La Grande vague de Kanagawa. Cela dit, cela semble plus tenir du mythe horloger que de la réalité puisque rien en dehors d'une vague (jeu de mots !) ressemblance ne lie les deux dessins.

La Grande vague de Kanagawa
Quoiqu'il en soit, je trouve ce logo très beau.

Le fond vissé de la Seiko SBDC005 (avec la crasse offerte !)
Autour du logo sont inscrits plusieurs indications : "AIR DIVER'S 200m", "SEIKO", le numéro de série unique de la montre, et "ST.STEEL 6R15-00G0 / A0 / WP MADE IN JAPAN". Le terme "Air Diver's" fait référence à la plongée à l'air, à l'opposé de la plongée en saturation.

Revue Seiko SBDC005 : Un verre Hardlex, classique chez Seiko

Le verre utilisé ici, très légèrement bombé, est un verre Hardlex, communément utilisé par Seiko. Il s'agit d'un verre minéral trempé, c'est-à-dire durci, produit par Seiko. Pour nombre d'amateurs de montres, ce type de verre est un défaut. Certes, il offre une très bonne résistance aux chocs, à l'inverse d'un verre saphir qui peut éclater en mille morceaux, mais sa résistance aux rayures est tout de même moindre (bien que très correcte). J'en ai eu la triste expérience lorsqu'à peine un mois après l'achat, une vilaine rayure de 3 mm est apparu à 6h sur le verre. Et à l'inverse de l'hésalite, le Hardlex est très difficile à polir (peut-être un peu moins que le saphir tout de même). Je me suis consolé en me disant que ma montre vivait et qu'elle ne pouvait rester à jamais neuve si je l'ai sans cesse au poignet, et je dois dire que je me suis presque attaché à cette rayure !

Le verre Hardlex protégeant le cadran de la SBDC005

Pour ceux qui souhaiterait passer à un verre saphir, Yobokies, vendeur bien connu des forums horlogers, propose un verre saphir de remplacement, avec traitement anti-reflet sur la face intérieure, à monter soi-même ou à faire monter par votre horloger (sachant tout de même qu'un horloger agréé par Seiko devrait être réticent à faire une telle opération). Yobokies est joignable par mail à yobokies@yahoo.com.hk et le verre adapté à la Sumo coûtera de l'ordre de 50$. Ce verre présente tout de même des reflets assez différents, légèrement bleutés, de ceux du verre original en Hardlex, aux dires d'internautes ayant fait l'expérience. Cela dit, si une grosse mésaventure arrive au verre actuel de ma Sumo, je pense que je me laisse tenter par ce saphir.

Revue Seiko SBDC005 : La couronne siglée

La couronne de la Seiko Sumo est à 4h, position somme toute très classique. Elle s'insère de façon très élégante d'un millimètre dans le boitier. Je trouve son emplacement idéal, ne blessant pas le poignet. Ses cannelures permettent une préhension aisée.

Elle est siglée du S de Seiko.

La couronne signée du S de Seiko
La couronne est vissée de manière à garantir un bon niveau d'étanchéité (200 m). Le dévissage de la couronne (sens anti-horaire) permet de remonter le mouvement en tournant la couronne dans le sens horaire. En tirant sur la couronne, au premier cran, l'aiguille des secondes s'arrête et la rotation de la couronne permet la rotation des aiguilles des heures et des minutes. Le réglage de l'heure est ainsi très facile. En tirant à nouveau sur la couronne, au second cran, on change rapidement le numéro de la date. Réglages terminés, on enfonce la couronne à fond puis on revisse celle-ci dans le boitier, ce qui a pour effet de remonter aussi un peu le mouvement.

Revue Seiko SBDC005 : Cadran et aiguilles, une lisibilité parfaite

L'originalité de cette SBDC005 est son cadran orange qui la démarque de bon nombre d'autres excellentes plongeuses tout en affirmant sa vocation de plongeuse. J'aime le côté flashy et décontracté du cadran qui ressort bien, encerclé par l'insert noir de la lunette. Le couleur orange du cadran apporte également une meilleure lisibilité, déjà exceptionnelle grâce aux index et aux larges aiguilles.

Les index sont très larges, cerclés, et recouverts de LumiBrite tout comme les aiguilles. Le LumiBrite est la peinture luminescente développée par Seiko que Seiko utilise pour ses montres. Le Luminova et le Super Luminova ont également été développé par Seiko mais sont revendues par Tritec chez qui presque tout le monde s'approvisionne. Les qualités de ces produits sont assez similaires, le facteur le plus important étant finalement l'épaisseur de peinture luminescente utilisé. Ici, la couche de LumiBrite est très épaisse et la luminescence est très impressionnante tout en durant très bien dans le temps. Je peux lire l'heure la nuit dans le noir sans aucun soucis, même en fin de nuit. J'ajouterais que plus d'une personne a été très surprise par la luminosité de ma montre dans la pénombre !

Le cadran est peu chargé en écriture. Sont présentes les inscriptions "SEIKO", "Automatic" (en italique), "SCUBA", "200m", et "JAPAN 6R15 - OOLO R 2" en tout petit à 6h. Il est à noter que c'est la première fois que Seiko appose un "Automatic" en italique, signe certainement d'un caractère plus habillée de leur plongeuse.

Le cadran laisse apparaître à 3h le guichet de la date avec une indication des numéros des jours du mois bien alignée, police noire sur fond blanc. Le choix de ces couleurs permet de confondre de loin ce guichet à un index, tout en permettant de près de lire confortablement la date du jour.

Les aiguilles de la Seiko Sumo reprennent très largement le design "style glaive" des aiguilles des Seiko Samurai avec leur rebord peint en noir. L'aiguille des heures présente un chevron apportant un peu de volume. 


Le cadran de la SBDC005 brille par sa lisibilité
Enfin, un rehaut, de la même couleur que le cadran, entoure celui-ci et indique chaque minute pour une lecture de l'heure précise sans hésitations possibles.

Revue Seiko SBDC005 : Une lunette évasée originale

La lunette rotative unidirectionnelle (sens anti-horaire permettant aux plongeurs d'éviter des accidents de plongée) est d'une lisibilité excellente avec un index disposant d'une police de caractères grande et large ("Sumo design" en cohérence avec le boitier) pour les indications des dizaines de minutes, d'un point luminescent (peint au LumiBrite) cerclé à 60 minutes, protégé par une petite lentille, et des indications précises pour les minutes. L'insert en aluminium peint est bien protégé sur les côtés par la lunette et présente une rupture d'inclinaison de manière à plonger vers le cadran. C'est réussi même si un insert en céramique ou un insert gravé aurait été plus sympa.

L'insert de la Seiko SBDC005 avec son point en LumiBrite à midi
La partie basse de l'insert
La rotation de cette lunette se fait très aisément grâce à une excellente préhension des crans entre les cornes du boitier. La manipulation est également ferme et précise de part les 120 clics de blocage en position, sans jeu. Les indications sur l'insert de la lunette sont parfaitement ajustées avec les repères du cadran. La carrure recouvre les flancs de la lunette sur ses côtés, protégeant ainsi la lunette de rotation non désirée, par frottement contre un vêtement par exemple. Je dois dire qu'il ne m'arrive que très rarement de tourner la lunette accidentellement.

La lunette présente une forme évasée, plus large sur le dessus du boitier que vers le fond. C'est assez atypique et j'aime beaucoup. Les cannelures de la lunette, peu profondes, sont relativement discrètes mais ne gène en rien la préhension.

La lunette évasée de la Seiko Sumo, protégée sur les côtés par la carrure

Revue Seiko SBDC005 : Un travail sur la carrure remarquable

Venons en plus précisément à la montre qui vous intéresse. Le point le plus appréciable sur cette Sumo est à mon avis le travail très subtil réalisé par Seiko sur le boitier, tout en courbes et en alternance de traitements de surface. La carrure, et en particulier les larges cornes, présente des arêtes aux formes complexes délimitant les surfaces polis des surfaces brossées.

Travail des surfaces au niveau des cornes (alternances poli / brossé)
Ce soucis du détail sur la finition du boitier donne l'impression d'une grande fluidité et permet de sortir cette Sumo hors des profondeurs sous-marines. Son esthétisme à tomber modernise considérablement la gamme des plongeuses Seiko et fait presque oublier les 45 mm du boitier (sans la couronne). Sur ce plan, la Seiko Sumo surpasse de beaucoup bon nombre de plongeuses présentant pourtant un prix bien plus élevé, à commencer peut-être par le haut de gamme des plongeuses Seiko, la Marine Master (SBDX001).

La Seiko SBDC005 dans toute sa splendeur
Le travail sur le boitier est d'autant plus mis en valeur de part le diamètre important de la montre et l'entre-corne de 20 mm. Cette faible largeur d'entre-corne est pour certains un point faible puisqu'il ne permet pas la mise en place de bracelet de grande largeur puisqu'il est vrai que l'on est davantage habitué à voir un bracelet de 22 mm, voire plus, sur un tel gabarit. Pour ma part, j'ai vraiment le sentiment que la Sumo n'aurait pas le même charme avec des cornes plus minces.

La Seiko SBDC005 au poignet (19 cm) avec le bracelet Seiko d'origine en 20 mm à l'entre-corne
Pour en revenir sur la taille du boitier, ses 45 mm, hors couronne, en impose, Sumo oblige ! Cela dit, c'est une taille idéale pour mon poignet de 19 cm. La montre reste très bien positionnée sur mon poignet quelque soit le bracelet utilisé (acier ou caoutchouc ; je n'ai pas testé le NATO).

La forme du boîtier épouse parfaitement le poignet (19 cm)
Le boitier pèse à lui seul (sans bracelet) 93 grammes d'après ma balance de cuisine. Avec le bracelet d'origine en acier inoxydable, la montre pèse 178 grammes (toujours d'après ma balance de cuisine). J'aime sentir cette masse à mon poignet. La montre est présente et j'en profite d'autant plus.

Revue Seiko SBDC005 : Katsuhisa Higuchi, le faiseur de rêves

Katsuhisa Higuchi, ou plus simplement Katsu, gère le site internet higuchi-inc.com en plus d'un magasin physique à Ōita au Japon.

Le magasin de Katsu Higuchi à Oita
Copyright higuchi-inc.com
Il vend sur internet des modèles normalement réservé au marché japonais et, de ce fait, fait le bonheur de nombreux amateurs de montres dont je fais partie. J'ai déjà pu commander deux montres par ses services. L'envoi est très rapide (moins d'une semaine), réalisé par l'intermédiaire de la poste japonaise (international express airmail - ou EMS). Par deux fois, les envois postaux sont passés par la douane sans aucune taxation (ce qui est appréciable). L'envoi par EMS permet d'ailleurs plus souvent d'échapper aux frais de douanes que Chronopost.

La Seiko SBDC005 au déballage
Katsu Higuchi étant revendeur Seiko officiel, la carte de garantie de la montre est tamponnée en bonne et due forme. Pour ce qui est de ma SBDC005, je bénéficie d'une garantie internationale d'un an. Cependant, après 8 mois de port de la montre, je n'ai pas eu l'occasion de tester cette garantie chez un horloger français (et c'est heureux).

La carte de garantie renseignée par Katsu

Revue Seiko SBDC005 : La Sumo, un modèle emblématique

Pour en revenir à la montre qui nous intéresse, celle-ci s'inscrit dans la lignée des Diver's (plongeuses) que tant de seikophiles chérissent depuis des décennies. La première plongeuse de Seiko, la 6217, a été produite en 1965. Elle disposait d'un fond plein vissé, d'un verre hardlex (un verre minéral renforcé exclusivement conçu et utilisé par Seiko), le tout dans un boitier en acier inoxydable (certainement du 316L mais je n'en ai pas la confirmation).

Les Diver's Seiko ont été popularisées par diverses apparitions dans des films, comme Apocalypse Now avec Martin Sheen et sa Seiko 6105, ou Abyss avec Ed Harrys et sa 6309, ou encore portées par des stars comme Mick Jagger.

Martin Sheen et sa Seiko 6105 au poignet dans Apocalypse Now 
Les modèles SBDC001, SBDC003 et SBDC005 sont 3 modèles identiques dont seul la couleur du cadran diffère : noir pour la SBDC001, bleu pour la SBDC003 et orange pour la SBDC005. Elles ont toutes trois été produites par Seiko dès début 2007. Elles ont tout de suite suscité un grand engouement des fans, d'une part parce que l'héritière des plongeuses Seiko se faisaient attendre depuis un moment, d'autre part parce que le modèle avait un design totalement nouveau, et enfin parce qu'elle embarquait un nouveau mouvement avec remontage manuel et stop-seconde. Le surnom SUMO leur fut rapidement donné par la communauté seikophile car elle se différenciait de ses prédécesseurs par son embonpoint et ses rondeurs généreuses. Un tel surnom est également tellement plus attachant qu'une série de lettres et de chiffres.

Les différentes versions de la Seiko Sumo : SBDC001, SBDC003 et SBDC005

Aujourd'hui, la Sumo est un réel succès commercial pour Seiko, cela malgré son prix significativement plus élevé que ses prédécesseurs (deux fois plus cher qu'une Seiko Samurai avec boitier titane par exemple). La Seiko Sumo fait partie de l'entrée de gamme de la collection PROSPEX regroupant les plongeuses haut de gamme de Seiko (pas toutes automatiques d'ailleurs puisque des Kinetic font partie de la collection).

L'appartenance de la Seiko Sumo à collection PROSPEX affichée sur les boîtes

Revue Seiko SBDC005 : Seiko, une marque à part

Seiko est une manufacture japonaise de 130 ans d'histoire produisant en particulier une foule de montres mécaniques, de la Seiko 5, simple et robuste (une centaine d'euros), aux Credor, de véritable pièce de haute horlogerie (plus de 300 000 euros pour une Credor Spring Drive Minute Repeater). Il est vrai qu'il est assez paradoxal en Europe de voir une même marque produire du low-cost jusqu'au paroxisme du luxe (à quand une Ferrari badgée Fiat, ou à quand une Punto siglée Ferrari ?), mais je dois dire que cette vision des choses me semble simple et honnête. Chez Seiko, on a le choix du prix et l'on paie toujours un juste prix. D'ailleurs, à qualité égale, nul doute qu'une Seiko sera toujours moins chère qu'une montre de manufacture suisse.

L'art du grand écart chez Seiko
Face à cela, je suis vraiment déçu de la stratégie commerciale de Seiko qui néglige les marchés hors Japon et ne proposant aux français qu'un catalogue très restreint : pas de Seiko 5, pas de Presage, peu de Prospex, etc. Le Seiko Center à Paris nous offre tout de même quelques exclusivités hors Japon, mais cela reste très frustrant. La politique de Seiko en ce qui concerne la vente sur internet ne vient pas non plus arrangé la situation. Heureusement, quelques rebelles japonais (Katsu de higuchi-inc.com ou Seiya de seiyajapan.com pour ne citer que des vendeurs extrêmement fiables), que Seiko tolère pour leur faible volume de ventes et leur modestie (il n'y a qu'à visiter leurs sites) nous ouvrent les portes des merveilles japonaises.

En l'occurence, la Seiko SBDC005 faisant l'objet de cette revue n'est pas distribuée en France puisque n'étant réservée qu'au marché nippon. J'en ai fait l'acquisition chez Katsu que je vous recommande chaudement.