lundi 26 mars 2012

Hugo Cabret et l'automate de Maillardet


J'ai pu voir ce week-end le film Hugo Cabret et découvrir avec surprise les décors du film faits de rouages, d'horloges et de pendules, de ressorts, de mécanismes et d'automates. Pour prolonger le rêve offert par Martin Scorsese, j'ai surfé sur le net et j'ai rapidement découvert que l'automate du film était inspiré d'un automate réel, conçu par Henri Maillardet il y a deux siècles environ.

L'automate est exposé au Franklin Institute de Philadelphie. Deux vidéos YouTube du Franklin Institute le présentent. Fascinant :




Le site internet Lutèce Créations raconte une histoire assez extraordinaire d'une lettre d'un des directeurs du Franklin Institute, Monsieur Thomas Coulson, révélant une partie de l'histoire de l'automate :

Un jour un habitant de la cité nous raconta que sa famille possédait un automate qui dessinait diverses figures et écrivait des vers. Il n'était pas très au clair sur leur détail car le mécanisme n'avait pas fonctionné depuis plusieurs années. Mais, par quelques fragments incomplets, il était possible de se rendre compte que l'automate avait de la valeur. Son propriétairepensait que le mécanisme était l'oeuvre de Maelzel, l'inventeur du métronome. Finalement, la maison qui contenait l'automate fut détruite par un incendie et cette oeuvre fut si endommagée qu'elle ne pouvait plus donner aucune idée de ce qu'elle avait été. Ce n'était plus qu'un amas de cames et d'engrenages.
Cependant, la commission du Musée, fort intéressée par ces fragments de dessins conservés, décida d'acquérir le mécanisme endommagé et de tenter de le reconstruire. Un des mécaniciens du Musée Franklin entreprit ce travail, et, après plusieurs mois d'efforts, parvint à le remettre en complet état de marche. Ce mécanicien s'appelait Charles Roberts et fut très fier de son succès, considérant cette réussite comme la plus importante de sa vie de praticien.
Une fois que le mécanisme fonctionna, nous apprîmes par l'automate lui-même qu'il était fils, non point de Maelzel, mais de Maillardet. On vit en effet qu'une des strophes en vers porte la signature :
"écrit par l'automate de Maillardet". Cela nous permit de l'identifier... Nous remarquâmes aussi, à notre confusion, que nous l'avions fait changer de sexe, car, au lieu d'un garçonnet, il est devenu une fillette.
Crédit : http://www.automates-boites-musique.com/index.php?file=hismaillardet

C'est amusant de noter que Maillardet a également réalisé une souris automate que l'on retrouve dans le film sous une forme assez similaire :


La souris de Maillardet
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