lundi 10 décembre 2018

La nouvelle Seiko Presage Urushi Byakudan-nuri, trop chère

Après les cadrans en émail bleu, Seiko met à nouveau en avant ses talents de cadranier dans une nouvelle édition limitée à 2000 exemplaires : la Presage Urushi Byakudan-nuri, référencée SPB085 (dans nos contrées) et SARW045 (au Japon).

Seiko Presage Urushi Byakudan-nuri, sur le thème de la lune

Seiko alterne ainsi depuis les chronographes de 2016 les superbes productions avec cadran émaillé et cadran laqué. Ce nouvau cadran présente donc une laque Urushi, déjà vu sur d'autres modèles (à commencer par la SRQ021), auquel s'ajoute deux autres techniques de laquage :
  •  le "Byakudan-nuri" pour teinter les sous-cadrans des mois et des jours d'un rouge intense finement pailleté,
  • le "Maki-e" pour fixer une poudre dorée au niveau de la jauge de la réserve de marche.
Seiko SPB085, recto / verso

Fidèle à l'esprit japonais proche de la nature, l'ensemble évoque la lune et le ciel avant l'aube, avec un croissant de lune dorée en contrepoids de l'aiguille des secondes, un second croissant évoqué au travers de la jauge de la réserve de marche, un troisième ornant le fond saphir de la montre.

La fiche technique reste somme toute assez basique avec un éprouvé mouvement 6R21. Le prix de 2499 € ne s'explique donc que par la beauté de ce cadran et le travail d'orfèvre qu'il y a derrière. Une SPB045 présente les mêmes caractéristiques que la nouvelle "Urushi Byakudan-nuri" avec une aiguille de moins (pas de jours) et un cadran en émail blanc pour 1299 € (magnifique en passant). La Shippo SPB073 avec son cadran extraordinaire est vendue à 1650 €. Seiko veut donc nous vendre son nouveau cadran plus de 1000 €, ce qui me semble tout à fait abusé !

Une belle bouille

A titre de comparaison, une Seiko SJE073 commercialisée à 2100 € embarque un nouveau calibre 6L35 présentant une finesse à faire rougir toute la gamme Presage, un bracelet acier et un boitier poli Zaratsu, et un fabuleux cadran. Bref, une mini GS. Cette nouvelle SPB085 témoigne donc pour moi davantage de l'art de Seiko de nous enfiler des montres surcôtées que de l'exploit d'un savoir faire japonais ancestral. Les fans de la première heure (dont je fais partie) appréciait Seiko pour ses prix en adéquation avec les prestations techniques proposées. Le Seiko d'aujourd'hui s'en éloigne chaque mois davantage.

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