La nouvelle collection Seiko Présage Email

Alors que Baselworld 2016 nous avait fait la surprise d'un superbe chronographe cadran en émail fabriqué à la main, la SRQ019 célébrant les 60 ans de la montre automatique de la marque, Seiko commence l'année 2017 en étoffant cette même collection par l'arrivée de 4 montres automatiques présentant ce même cadran si distinctif. La collection Présage, lancée au niveau mondial en 2016, prend doucement de l'ampleur aux côtés des très réputés collections Prospex (montres techniques, pour beaucoup des plongeuses) et Grand Seiko (la collection de luxe). Elle met en exergue la technicité acquise par Seiko depuis plus d'un siècle dans la fabrication de montres mécaniques tout en rendant hommage à l'histoire de la marque et ses modèles emblématiques. Cela permet à la manufacture de proposer des montres présentant un véritable savoir faire tant au niveau du mouvement qu'au niveau du travail sur le boitier ou les cadrans, au design relativement classique et à des tarifs relativement accessibles, marchant ainsi sur les plates-bandes des marques Suisses (Hamilton, Tag Heuer, etc.).

La SRQ019 (2016), chronographe en édition limitée à 1000 exemplaires

Alors que la SRQ019 n'était un hommage qu'à la seule Seiko Laurel, la première montre mécanique Seiko de 1913 (avec déjà un cadran émaillé), les 4 nouveaux modèles s'inspirent également de la montre à gousset Seikosha "Time Keeper" de 1895 avec son cadran à chiffres romains.

La Laurel de 1913 et la Time Keeper de 1895

Par ailleurs, la SRQ019, édité à seulement 1000 exemplaires et probablement épuisé rapidement, présentait des caractéristiques inédites pour un tarif incroyable de 2500 euros : un calibre 8R48 chronographe à roue à colonnes, un cadran en émail blanc fabriqué à la main de façon artisanale, un boitier acier poli aux dimensions contennues (42 mm de largeur pour 14,9 mm d'épaisseur), un verre saphir et des aiguilles laquées bleues. Tous les amateurs de montres étaient unanimes quant à la prouesse de la commercialisation d'une telle montre.

Seiko reprend donc les clés de ce succès avec 4 nouveaux modèles automatiques, tous équipés d'un cadran en émail blanc :

• la SRQ023 reprenant les caractéristiques de la SRQ019 mais avec des chiffres romains plutôt qu'arabes, sans le "12" rouge, sans la masse oscillante en or, et avec une production non limitée, cela pour 2650 euros (ce qui reste un tarif exceptionnel),
• la SPB045 avec l'affichage de la date et de la réserve de marche (mouvement 6R27) dans un boitier légèrement plus petit (diamètre de 40,5 mm et épaisseur de 12,8 mm) pour un prix de 1300 euros (modèle quasi identique à la SARW011 ou à la SARW005, édition limitée de 2012, avec le "XII" rouge),

SPB045 et SPQ023

•  la SPB047, 3 aiguilles avec le mouvement 6R15 dans un boitier acier de 40,5 mm de diamètre et 12,4 mm d'épaisseur pour 1100 euros (modèle quasi identique à la SARX019 ou à la SARX011, édition limitée de 2012, avec le "XII" rouge),

• et la SPB049, version tonneau de la SPB047 pour 1300 euros.

SPB047 et SPB049

Le modèle SPB045 existant sans le cadran émail - la SPB041 vendue à 899 euros - cela donne une idée du surcoût de ce fabuleux cadran : de l'ordre de 400 euros !

A noter également l'inscription "Présage" sur le cadran, Seiko affichant désormais clairement l'appartenance de ces montres à cette collection qu'il souhaite renforcer pour le marché hors Japon.

La question se pose tout de même de savoir quelles sont les réelles différences entre les nouveaux modèles SPB045 et SPB047, annoncés comme tels par Seiko, et les modèles actuels SARW011 et SARX019 actuellement en vente à des prix bien moins élevés. Force est de constater que Seiko n'est pas clair sur le sujet, et que pour le coup, le positionnement tarifaire de la marque pour les modèles en 6R serait plutôt mal senti. Affaire à suivre dès la présentation des modèles à Baselworld le 23 mars prochain, sinon à leur sortie prévue pour septembre 2017.